La question du décoratif à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris jusqu’en 1968.
Par Laure Chabanne, docteur en histoire de l’art, conservatrice en chef du Patrimoine (musées nationaux du château de Compiègne).
Charles Garnier, Croquis directeur pour le concours de composition décorative du Conseil supérieur du 6 décembre 1889, « Un cadran solaire », encre noire, Pierrefitte-sur-Seine, Archives nationales.
Lorsqu’on évoque l’histoire de l’enseignement des arts décoratifs en France, l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris vient rarement à l’esprit. Pourtant, jusqu’en 1968, la décoration a constitué un pan essentiel de la formation des élèves architectes. Les enjeux liés au rayonnement de la France dans le domaine des arts décoratifs et appliqués ont aussi sous-tendu des débats et des réformes touchant l’ensemble des sections de l’Ecole (peinture, sculpture et architecture). La « composition décorative » fit ainsi longtemps partie des matières proposées aux élèves.
Collections et archives de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD) 1766-2020.
Par Vincent Bouvet, chargé de mission d’aide à la valorisation des collections et archives de l’EnsAD
Dessin de reconnaissance représentant une feuille d’acanthe à la manière antique et ayant obtenu le premier Grand Prix d’après la bosse, Metzmacher, Emile, [1860-1869]
Depuis quelques années, un travail de valorisation est mené sur les archives de l’EnsAD, visant à proposer un corpus de ressources de différentes natures : notices biographiques d’anciens élèves et enseignants, archives audiovisuelles, travaux d’élèves, entretiens filmés, notices thématiques sur l’institution, les processus pédagogiques… En s’appuyant sur le réseau des chercheurs, enseignants et conservateurs s’intéressant à l’EnsAD, en regroupant dons et témoignages, la mission d’aide à la valorisation des collections et archives propose un nouvel accès aux sources, prochainement en ligne.
Roger Tallon avec des élèves, Suquet, Jean, années 1980