Séminaire Pédagogie & Transmission au sein de l’UCAD : une bibliothèque, un musée, une école #11

Architecture, arts décoratifs, arts appliqués et construction : enseignements et apprentissages aux XVIIIe et XIXe siècles

Valérie Nègre et Estelle Thibault Vendredi 14 avril 2023, 14h30 Salle de conférences du musée des Arts décoratifs, 111 rue de Rivoli, 75001 Paris Accès libre, sur réservation  et en ligne

Publié par Alexis Markovics4 avril 2023

À travers les communications d’Estelle Thibault et Valérie Nègre, le séminaire Pédagogie et transmission au sein de l’UCAD sondera l’enseignement et la transmission dans les domaines de la construction et de l’architecture, leurs liens avec les arts décoratifs et industriels aux XVIIIe et XIXe siècles à l’aune de l’apprentissage des menuisiers et des charpentiers du XVIIIe siècle, ou du cours d’architectures comparées de Gottfried Semper au XIXe siècle.

Quelques remarques sur l’apprentissage de la charpenterie et de la menuiserie à Paris (XVIIIe -milieu du XIXe siècle)

Valérie Nègre, professeur d’histoire des techniques à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Traité théorique et pratique de l’art du trait de charpente par J. L. Protot. Où l’on trouve des moyens d’abréviation très étendu tant pour la construction des Épures que pour le tracé des bois avec 30 planches en taille douce Gravées par l’auteur, 1830.

Comme apprenait-on la charpenterie et la menuiserie à la fin de l’époque moderne et au début de la période contemporaine ? Dans quels lieux et selon quels dispositifs ? L’apprentissage se limitait-il à un apprentissage manuel ? Quelle place occupait le dessin, la géométrie et l’écrit ? La Révolution française (abolition des communautés de métier) marque-t-elle une rupture ? La communication mettra en perspective ces questions et évoquera les sources qui peuvent permettre d’y répondre.

Apprendre et enseigner l’architecture dans l’espace européen du XIXe siècle : comparaisons, échanges et hybridations

Estelle Thibault, professeure en Histoire et cultures architecturales, ENSA de Paris-Belleville. Membre de l’équipe de recherche IPRAUS, UMR AUSSER.

Lawrence Harvey, « Semper’s Theory of Evolution in Architectural Ornament », Transactions of the RIBA, vol. I, 1885, pl. XIII.

Dans l’Europe de la seconde moitié du XIXe siècle, des formations aux arts décoratifs et aux métiers, à l’ancrage local (écoles de dessin, ateliers préparatoires…), coexistent avec des institutions à l’attrait international, écoles polytechniques, académies ou écoles des beaux-arts. Ces établissements mettent en œuvre des modèles didactiques contrastés. Entre ces modèles et ces lieux se sont développés des jeux d’influence mutuelle et des concurrences, renforcés par les trajectoires individuelles d’élèves ou de professeurs, d’une école à l’autre, d’un pays à l’autre. Les élèves devenus enseignants devinrent les vecteurs de transferts et d’échanges. J’évoquerai le cas de deux d’entre eux, à une génération d’écart. Gottfried Semper (formé à Munich puis à Paris, enseignant à Dresde, Londres puis Zurich) et son élève Lawrence Harvey (formé à Zurich puis à l’école des Beaux-arts de Paris, enseignant à Londres puis Genève) contribuèrent à l’importation et à l’hybridation des systèmes pédagogiques.

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