Les concepteurs de cette base de données sont partis de constats :
Celui d’un « durcissement » (euphémisme) des dispositifs d’inhospitalité envers les populations les plus précaires (voir notre article Tératologie urbaine).
Celui de l’existence d’initiatives pour créer de nouveaux lieux d’hospitalité.
Celui du « manque de visibilité de ces dispositifs d’accueil ».
Le projet Architecture et précarités se donne pour objectif de rendre visibles ces initiatives.
Il s’agit d’une base de données, avec ses mots clefs, et ses nomenclatures par projets, par acteurs et par localisations, qui permettent d’aller chercher des notices, comme dans un sigb de catalogue bibliothécaire.
On tombe sur des tas de projets référencés, de toutes typologies, des installations sanitaires installées dans un bidonville, un espace d’accueil pour personnes âgées dans un centre commercial, on y trouve, forcément, du Patrick Bouchain, de l’éphémère, du durable, du participatif, autant d’actes architecturaux et de design du Care, ou, comme on dit chez nous, du Prendre soin.
Les formes sont multiples, où des mémoires de recherche ou des projets non réalisés côtoient des constructions, mais aussi des projets pédagogiques.
La plateforme est collaborative, les praticiens architectes sont invités à nourrir le moteur de recherche, comme les enseignants et étudiants des écoles d’architecture.
Le schmilblick est poussé encore plus loin, lorsqu’on nous dit avoir pour ambition de créer une sorte de « Musée social du XXIe siècle » : « (…) à la fois lieu d’archivage, de transmission et de discussion. »
RDV sur Architecture et précarités, ça vous fera du bien d’apprendre que les architectes et designers peuvent jouer un rôle réparateur dans ce monde de brutes.