Patrick Bouchain

Diplômé de l’école Camondo en 1966
Entré à Camondo en octobre 1961, Diplôme de « Décorateur-Architecte d’intérieur (style et contemporain) attribué le 25 juin 1966, premier ex-aequo avec Prugnaud.
L’année scolaire 1966-1967, après l’obtention de son diplôme donc, P Bouchain est inscrit en vue d’un stage complémentaire d’études supérieures spécialisées en architecture intérieure option architecture intérieure contemporaine « dans le cadre de la nouvelle réorganisation de cet enseignement professionnel ». Il reporte l’appel et accomplit son service en tant que coopérant à Abidjan.
Source : archives/dossiers d’étudiants école Camondo, attestation du directeur Henri Malvaux.
Les archives de l’école Camondo/Dossiers d’étudiants comportent un document mentionnant le « Concours Mousse Moltopren » (matériau pour rembourrage et garniture de sièges), Patrick Bouchain figure parmi les lauréats dont le projet sera réalisé.
Enseignant à l’école Camondo de 1972 à 1974
Patrick Bouchain
Architecte et scénographe né en 1945
Patrick Bouchain a enseigné à l’École des beaux-arts de Bourges (1974-1981) et à l’École nationale de Création industrielle de Paris (1981-1983) dont il a été l’un des fondateurs. Il a également occupé les fonctions de conseiller auprès de Jack Lang au Ministère de la Culture et de conseiller auprès du président de l’Établissement public du Grand Louvre (1992-1994).
De 1990 et 1993, il a dirigé l’Atelier public d’architecture et d’urbanisme de la Ville de
Blois. Il a conduit un « atelier de production d’idées » sur les relations entre ville, friches et forêt sous l’égide de la Caisse des dépôts et consignations, qui a abouti à la proposition dite « La forêt des délaissés », et fait l’objet d’une exposition à l’Institut français d’architecture en 2000.
Il a collaboré avec de nombreux artistes contemporains dont Daniel Buren (« Les deux plateaux » dans la cour du Palais-Royal, 1986), Sarkis, Ange Leccia, Bartabas (Célébration de la bataille de Valmy, 1989), Joseph Kosuth (Figeac, 1989), Claes Oldenbourg (« Le vélo enseveli », parc de laVillette, 1990), Jean-Luc Vilmouth (« Comme deux tours », Châtellerault, 1994). Il a été le chef d’orchestre du spectacle des Grandes Roues sur les Champs-Élysées à Paris dans le cadre de la célébration du passage à l’an 2000 et l’invité du pavillon français à la Biennale d’architecture de Venise en 2006.
En tant qu’architecte, il a notamment réalisé : l’aménagement du Magasin à Grenoble (1985), le Théâtre Zingaro à Aubervilliers (1988), la Volière Dromesko à Lausanne (1991), et en association avec l’agence Construire, le siège social de Thomson Multimédia à Boulogne-Billancourt (1997), la transformation des anciennes usines LU à Nantes en espace culturel (2000), le Musée international des Arts modestes à Sète (2000), l’académie Fratellini à Saint-Denis (2002), la reconversion de la Condition publique à Roubaix (2003), la scène nationale du Channel à Calais (2005) et le centre Pompidou mobile (2011).
Pionnier du réaménagement de lieux industriels en espaces culturels, il a axé son activité sur les arts du spectacle, la mobilité et l’éphémère. Foncièrement anticonformiste, il pratique avec l’agence Construire une architecture HQH, « haute qualité humaine », développant les chantiers ouverts au public, véritables actes culturels, la remise en question permanente des normes, et valorisant la maîtrise d’usage, cœur de tout projet.
Commissaire du pavillon de la France à la Biennale d’architecture de Venise en 2006, il décide avec le collectif EXYZT d’habiter le pavillon pour la durée de la manifestation. À partir de 2009, il propose des alternatives à la production d’habitat social à travers un projet intitulé « Le Grand Ensemble » qui sera appliqué à Tourcoing, Boulogne-sur-Mer et Beaumont en Ardèche. Il fonde et dirige parallèlement la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) de la Friche la Belle de Mai à Marseille. Poursuivant ce projet, il fonde à Rennes puis à Clermont-Ferrand « l’Université foraine », véritable laboratoire expérimental, avec lequel il questionne et met en pratique, sur des territoires non programmés, le processus de transmission et d’appropriation des habitants et usagers.

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