Prendre soin
Peut-on repenser l’espace carcéral ?
Emanuela Febbraro, architecte d’intérieure-designer, diplômée de l’école Camondo et Manolita Filippi, docteur en sciences humaines et sociales, enseignante à l’Ecole Camondo
Ecole Camondo 18h30
Une prise de parole à deux voi (es)x.
Pour témoigner des processus à l’œuvre dans la fabrique du mémoire de recherche, à la croisée des disciplines, les humanities, et des pratiques, l’architecture intérieure et le design.
Un sujet délicat et polémique : l’espace carcéral. Qui pose également la légitimité d’un tel sujet pour une jeune architecte d’intérieur et designer ? Que proposer aux usagers des prisons ?
Retransmission en direct sur youtube
Résister à la facilité, se poser la question : « qu’est-ce que cette disqualification signifie ? » et adopter la posture philosophique d’Alfred North Whitehead : « Le sens commun, ruminant les aspects de l’existence, [les] remet entre les mains de la philosophie pour que celle-ci les élucide en leur donnant une compréhension cohérente ».
C’est le début de l’aventure de la recherche, qui imagine et nourrit les possibles, se met dans les pas d’un Michel de Certeau, d’un Erving Goffman, voire d’un Philippe Descola, aux prises avec le « quotidien », « l’ordinaire », le « Lebenwelt ». C’est aller à la rencontre de l’homo carceralis, à la fois « l’Autre » et « le Même », dans et hors de prison, en pleine lumière comme dans l’ombre, écouter ses récits de ce que « ça fait » de vivre en prison, de ce qui s’y vit, y compris à travers une expérience de jardin permacole… pour sortir des représentations conformistes et tracer des perspectives nouvelles et pourquoi pas créer de nouveaux consensus d’usages dans le milieu carcéral.