Enseignant à l’école Camondo de 1974 à 1979
Les archives de l’école Camondo ne mentionnent pas les activités pédagogiques d’Ariane Vuarnesson, qui a pourtant enseigné, avec Bernard Vuarnesson, dans les mêmes années.
Tous deux, recommandés par Carlos Caceres, sont engagés par Henri Malvaux, pour proposer, sur un trimestre, à raison d’une demie-journée par semaine, un projet d’équipement type mobilier urbain aux élèves de 5ème année.
Bernard Vuarnesson est diplômé de l’école supérieure du bois (ESB) et ingénieur dans un bureau d’étude parisien lorsqu’il se marie avec Ariane en 1964.
Bernard Vuarnesson quitte son poste d’ingénieur pour un voyage de 6 mois aux Etats-Unis et en Amérique latine avec Ariane, mais ils partent non sans contacts là-bas: son patron lui fournit une vingtaine d’adresses de sites de fabrication industrielle et d’étude d’architecture et de mobilier bois. Ariane et Bernard Vuarnesson ponctuent leur voyage de visites professionnelles, et rapportent une connaissance fine des matériaux et techniques utilisés outre-Atlantique.
Bernard Vuarnesson écrit un article rendant compte de ces informations techniques au retour de leur voyage, dans La revue du bois, qui lui permettra d’être immédiatement recruté par 4 entreprises marchandes de matériaux, pour monter un bureau d’étude commun, en 1965.
Ce bureau d’étude exploite notamment un système rapporté par les Vuarnesson des Etats-Unis, le système « Gang Nail », destiné à la conception de charpentes légères triangulées préfabriquées, de portée allant jusqu’à 15m.
Le bureau de d’étude est composé d’une secrétaire, d’un dessinateur, et d’un ingénieur, Bernard Vuarnesson. Mais la taille réduite de l’entreprise n’empêche pas de nombreux projets de voir le jour, à l’aide d’un autre système, le « Detectri », préfiguration, celui-là de la conception assistée par ordinateur: des fiches perforées, chacune renseignant sur une contrainte (portée, pente, zone climatique, charges…), et une table lumineuse accélèrent le travail.
Bernard Vuarnesson reprend des études aux Arts et Métiers en 1965-1966, y décroche un diplôme d’ingénieur en construction civile, et décide avec Ariane Vuarnesson de créer la société « Sculpture-jeux », en 1969.
Bernard Vuarnesson témoigne du fait que tous deux passaient généralement l’été à Draguignan, chez les parents d’Ariane, Jacqueline Badord et Olivier Descamps, sculpteurs, dont le travail les a influencé. Badord et Descamps recevaient de nombreux invités dans leur propriété, architectes, plasticiens, comédiens etc. Un des architectes, présent là durant l’été 1969 suggère à Ariane et Bernard de concevoir une sculpture jeu pour enfants, qui donnera lieu, dès septembre 1969, à une première commande pour une cocotte en contreplaqué abri de tobogan, « Sculpture-jeux » est lancé.
Diffusion, dans L’architecture d’aujourd’hui n.166, mars-avril 1973, p. XXXIV, de photographies des productions des Vuarnesson:
Extrait du site http://www.sculpturesjeux.com/fr/produits/designers/
« Sculptures Jeux a été fondée en 1973 par Ariane Vuarnesson, après des études d’art à l’école du Louvre à Paris, et de son mari, Bernard Vuarnesson, ingénieur de l’Ecole Supérieure du Bois et ingénieur en Constructions Civiles au Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris. De 1975 à 1980, Ariane et Bernard Vuarnesson participent à des projets de création d’aires de jeux pour des espaces collectifs à l’Ecole d’Architecture Intérieure Camondo à Paris.
Leurs créations, à partir de 1980, se divisent en deux collections, des objets d’une part:
Et des meubles, d’autre part: catalogue Alternative
A partir de 1982, Ariane et Bernard Vuarnesson se dédient en parallèle à la création d’une ligne de mobilier d’intérieur, offrant de nouvelles fonctions, à travers des systèmes modulables permettant de modifier leurs dimensions et leur usage, et une collection d’objets décoratifs et didactiques sur les thèmes de la nature et du bois, et, parallèlement, des objets pour la connaissance du système solaire, diffusés dans de nombreux pays. »
Les Vuarnesson proposent en 1983 des cabanons pour jardins ouvriers, produisent de plus en plus de mobilier et d’objets – exposent au salon « Mooving », qui deviendra « Maison & objets » -, poursuivent leurs créations d’équipements urbains, mais « Sculpture-Jeux » devra fermer en 1985, victime d’une concurrence venue de Scandinavie, et d’un contexte de marché de la construction immobilière en crise en France au début des années 1980.
Bernard Vuarnesson poursuivra ses projets de mobilier et d’objets, parmi lesquels le « Stellascope » (au départ, dès 1985, un objet-outil en carton appelé « Cosmic »), qu’il édite et fait fabriquer par la société italienne « Sele Giochi », qui, depuis a repris l’édition de cet objet, et d’autres, signés Vuarnesson.
En 2012, tous deux cessent leurs activités, et cèdent leurs droits sur ces créations:
