Enseignant en architecture intérieure à l’école Camondo de 1970 à 1972
Né en 1925, Designer, membre de la SAD, du CAIM, de la SEAI (Société d’encouragement à l’art et à l’industrie)
Collaborateur d’Etienne Henri Martin 1945-1949
Chef d’agence chez Gascoin 1949-1953
ARP avec Guariche et Motte 1953-1957
Les futurs élèves étaient alors préemptés par les futurs enseignants, dixit Geneviève Pons, pas de concours alors, une sélection informelle (papiers volants avec liste de noms, adresses, noms des décorateurs ou et enseignants, notamment de l’ENSAD en vis-à-vis indiquant par qui telle ou tel candidat(e) était recommandé(e).
Il n’entrera pas à Camondo en tant qu’étudiant, mais y enseignera, notoriété en poche, en 1970.
Il semble donc qu’il ait envisagé d’approfondir sa formation, après l’école de la rue du Petit Thouars (arts appliqués à l’industrie dite des « zarzats », où il suit les cours de Louis Sognot, René Gabriel et Etienne-Henri Martin), mais ait préféré entrer au Studium du Louvre, puisqu’il y est présent dès 1944.
Il est frappant de constater qu’Etienne-Henri Martin dirigeait à ce moment-là le Studium, tandis qu’il fait partie de la première équipe enseignante du CAT, dès octobre 1944.
Il travaille dans l’agence de Marcel Gascoin (1949-1953)
De 1949 à 1954, il est directeur de l’association Arhec (Aménagement rationnel de l’habitation et des collectivités) fondée par Marcel Gascoin en 1948, et fait partie de l’ACMS (Association des créateurs de mobilier de série) lorsque Gascoin la fonde en 1953.
Il est médaillé d’or de la Triennale de Milan de 1954 (déjà médaillé d’argent en 1951).
Il rencontre chez Gascoin Pierre Guariche et Joseph-André Motte, avec qui il fonde l’ARP (Atelier de recherche plastique), brève aventure de 1954 à 1957.
De gauche à droite le mythique trio J-A Motte, P Guariche, M Mortier
Ils sont remarqués au Salon des Arts Ménagers en février 1954 où ils présentent des créations réunies par le souci commun de réduire les frais de fabrication des meubles. Michel Mortier expose un meuble de rangement modulable doté d’un système d’assemblage qui sera édité par Minvielle. L’ARP se fait aussi remarquer l’année suivante avec un concept de salon qui entre dans la cuisine.
Après leur séparation en 1957, il prend la direction artistique du magasin La Maison Française boulevard Haussmann, et fonde son propre bureau d’étude.
En 1959, il fonde sa propre agence d’architecture intérieure intitulée « Habitation esthétique industrielle mobilier » (HEIM).
Prix Gabriel 1963, « décerné chaque année à un créateur de mobilier moderne de série, dans une gamme qualitative et économique ».
Il part au Canada en 1964 travailler avec François Lamy, décorateur à Montréal, et participe à l’exposition universelle de 1967.
A son retour en 1968, il est directeur artistique de la société Mobilier International.
A partir de 1970, il construit des maisons individuelles, et obtient du Conseil régional d’Ile-de-France un agrément en tant qu’architecte (!) en 1977.
Il sera, dans les années 1970, enseignant à Camondo, à l’ENSAD, dans son ancienne école des arts appliqués à l’industrie, et à Penninghen.
Ses meubles sont tout d’abord édités par Lucien Carrier, puis Airborne, Steiner (dont le fauteuil SF116 dit Teckel édité en 1963) Meubles et fonction et Disderot, avec Pierre Guariche, pour les luminaires, ou chez Verre Lumière.
En 1970, lorsqu’il démarre son enseignement à Camondo, il est directeur de la recherche pour la société SECIF, distributeur de Rachet, fabricant de canapés-lits, matelas et lits contemporains.
Il se tourne à la fin de sa vie vers la peinture.
Michel Mortier est mort à 90 ans le 22 mai 2015.
Sources :
Archives de l’école Camondo
Archives du Musée des arts décoratifs
Dossier documentaire au Centre de documentation Moderne et contemporain du MAD
Michel Mortier au catalogue de la bibliothèque de l’Ecole Camondo
Le Magazine du Monde, nécrologie Michel Mortier
Site http://www.fiftease.com/fr/designer-2-Michel_MORTIER_annees_50.php