Image en Une: Malraux en visite au SAD 1963, qui médite à côté de Geneviève Pons, le regard perdu par terre, à côté de la table ronde et bancs du stand de la Maîtrise des galeries Lafayette. Archives Geneviève Pons, école Camondo
Cet article reprend la chronologie et les termes-même que Geneviève Pons nous a livré par écrit, pour décrire son parcours.
1941 école de dessin de la rue de Seine
1942 admise à l’école des Arts Décoratifs – Dessin, étude de plantes – Peinture – Perspective, et, seulement en dernière année, étude de décoration avec René Prou. Diplômée en 1945
1944 de grands décorateurs décident d’ouvrir une école de décoration plus technique. J’y suis reçue. Etude de construction de meubles avec Maxime Old, étude des styles, des maquettes, des ensembles, construction etc. Diplôme en 1946
Juillet 1946, entre à Primavera comme dessinatrice, dirigée par Colette Guéden
1947 première exposition pour la société des artistes décorateurs (SAD)
1948 toujours à Primavera, et 2ème exposition à la SAD mi-août
Je pars pour les USA en tanker. Arrivée à la Nouvelle-Orléans, je fais le tour des Etats-Unis en Greyhound Bus, avec des points de chute; puis le Canada, Ottawa, où j’avais des amis Je me présente à un grand magasin où je crée un coin de décoration
1949 ça ne marche pas, en août je rentre en France
1950 Je travaille à mon compte. Décoration d’appartements, stands dans des expositions
1951 rencontre avec Warner, pour qui, plus tard, je ferai un magasin
1952 les Galeries Lafayette veulent recréer la Maîtrise de Dufrêne, et cherchent une personne pour le faire. Jacques Adnet me recommande, je me présente et suis admise
On me donne un grand espace mal placé, je dessine un grand espace de meubles. J’importe des chaises du Danemark, c’était alors trop tôt, invendable. Je dessine tous les meubles (à l’époque la marque Lévitan était partout, sauf dans les grandes maisons de décoration). Je crée un espace d’objets d’artisans français, d’Italie, de Scandinavie etc. La Maîtrise que je dirige est alors un atelier de décoration où j’ai hérité de trois décorateurs et d’une dessinatrice, déjà là du temps de Maurice Dufrêne. Je les ai laissés faire leur travail et j’ai pris un décorateur sortant de Camondo, et une dessinatrice également.
Je me suis gardé la possibilité de de faire des appartements et du mobilier en dehors de la Maîtrise. Expositions à la SAD et aux Arts ménagers tous les ans.
1958, participation à l’exposition universelle à Bruxelles. les Galeries Lafayette désirant faire de grandes expositions de pays peu connus en France, je m’en charge. Je pars en Scandinavie, deux fois au Mexique, en Inde à deux reprises également, à Ceylan, à Oran, au Japon et aux Philippines.
1967 dessin de canapés pour Roche-Bobois et pour les Galeries Lafayette. La Maîtrise est supprimée cette année-là. Je continue à diriger l’atelier de décoration, la création de meubles et les créations pour tous les rayons de la maison.
1971 je quitte les galeries et fonde ma propre maison avec mon mari: « Armige », dans le Marais, importation de meubles scandinaves et d’objets venus d’Italie et d’ailleurs. Je continue le métier avec une décoratrice associée.
1987 je vends « Armige », j’expose à la dernière SAD. Depuis, retraite et voyages !
Cet article est une production du Centre de documentation pour la recherche en architecture intérieure – école Camondo
École Camondo – 266 boulevard Raspail 75014 Paris — T. +33 (0)1 43 35 44 28 — bertrand.ehrhart@ecolecamondo.fr