L’article de la semaine #027

Les promesses écrites des composants dans l'architecture de la seconde moitié du XXe siècle, article des Cahiers de recherche architecturale, urbaine et paysagère, en ligne.

Publié par Bertrand Ehrhart24 mai 2022

On évoque souvent ici les Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, CRAUP pour les intimes, les publications, en ligne et en libre accès, sont une source d’analyses souvent passionnantes des productions d’espaces en tous genres.

L’article d’Eric Monin et Catherine Blain, paru le 9 mai 2022, Les promesses écrites des composants dans l’architecture de la seconde moitié du XXe siècle a attiré notre attention pour plusieurs raisons :

Tout d’abord, dans une série d’articles qui prennent place dans une rubrique qui prétend que ça vous fera du bien de lire un petit peu, le début du titre,  » Des promesses écrites (…)  » on s’est senti obligé de lire.

Ensuite, on sait que l’histoire de « (…) l’architecture de la seconde moitié du XXe siècle » n’a pas fini de s’écrire, et dans une école née en 1944, on essaie même des fois de contribuer à la construction de cette histoire.

Enfin, et surtout, cette terminologie de « (…) composants (…) », centrale dans le titre de l’article, nous parle ici.

Les auteurs ne citent guère spécifiquement l’architecture intérieure en tant que spécialité bien identifiée, mais, peut-être sans le savoir, l’évoquent tout au long de leur article.

Les composants sont la matérialité de toute construction, l’article fait référence à la pléthore de produits transformés ou finis, destinés à la construction, dont on aperçoit une représentation, notamment dans les publicités parues dans les revues destinées aux professionnels du bâtiment.

Cela fait écho, d’une part, à cette série de revues dont on a déjà parlé ici dans l’article Camille stagiaire Sarrazin a quelque chose à vous dire. Les magazines spécialisés « Bureaux d’aujourd’hui », « Equipement architecture intérieure », « Architecture intérieure », « CREE », « Architecture intérieure CREE », se sont succédés et/ou ont fusionnés, pour aboutir aujourd’hui à « Architectures CREE ».

Dans les années 1960 à 1990, ces titres s’adressaient spécifiquement aux maîtres d’oeuvre, notamment concepteurs d’espaces de bureaux, qui poussaient alors comme des champignons dans toute grande ville française qui se respectait.

L’aménagement, l’agencement, des espaces de travail, une spécialité d’architecte d’intérieur, exercée par les architectes, par les architectes d’intérieur, et par les designers.

Mais le titre de l’article fait écho d’autre part à notre thématique, fétiche ici, qui consiste à essayer de comprendre ce qu’est ce métier d’architecte d’intérieur, et à essayer de construire une histoire de la profession.

Pour y contribuer, nous étions allés chercher du côté de la Société des artistes décorateurs, pour observer la mutation d’architectes ensembliers ou décorateurs en architectes d’intérieur, et du côté de l’UAM. Voir L’architecture intérieure ça n’existe pas #005.

Dans le 2e manifeste de l’UAM, la mention d’architecte d’intérieur apparaît, singulièrement pour définir le métier de Charlotte Perriand, mais accolée à une autre notion, bien concrète, d’équipementier : dans la liste des membres de l’UAM, chacune et chacun se trouve gratifié d’un acronyme (« A » pour architecte, « D » pour décorateur, etc); en ce qui concerne Charlotte Perriand, l’acronyme AIE se décline en « Architecte d’intérieur équipementier ».

Lisez Les promesses écrites des composants dans l’architecture de la seconde moitié du XXe siècle, ça vous fera du bien de lire un petit peu.

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