Image en une tirée des Echos d’Alger, Amal Belalloufi, Son existence remonte à 5 siècles : l’âne « camion-poubelle » de la Casbah, 20 juin 2017
Le titre complet de l’article : L’espace animalier dans les maisons rurales en Algérie, territorialité vernaculaire, résurgence informelle et controverses institutionnelles.
Cet article prend place dans le numéro 14 des Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère : L’architecture à l’épreuve de l’animal.
Cette thématique fait écho à ce que d’aucuns ont pu appeler le « sauvage », c’est-à-dire un retour d’une conscience de la réalité non humaine aux côtés de l’espèce prométhéenne, sur un espace commun, la planète terre.
L’article fait écho également à des redécouvertes, comme ce travail, évoqué dans La concierge est dans l’escalier #073, consacré aux débuts de la conception architecturale dite « climatique », que Paul Bouet situe, dans le temps et dans l’espace, aux années de l’Algérie colonie française.
Latifa Khetabi nous rappelle, avec cet article, que nos rapports étroits avec les animaux, notamment domestiques et d’élevage, mais aussi collègues de travail, sont une norme historique, plutôt qu’une innovation militante écologiste ou animaliste.
Elle nous rappelle aussi que si on l’appelle aujourd’hui « climatique », « durable » ou simplement « écolo », l’architecture vernaculaire a mis des siècles à mettre au point des usages, mieux connus des anthropologues que des politiques, qu’il s’agit sans doute de redécouvrir, mais, peut-être, d’abord, d’observer, lorsqu’ils persistent, comme c’est le cas dans certains villages d’Algérie.
Ainsi, cet article nous intéresse au titre de ce qu’on appelle la « transition écologique », mais aussi au titre du « Prendre soin », lorsque le care et la conscience d’une souffrance animale travaillent bien souvent le même terrain, et parce que la rive d’en face de la Méditerranée, si proche et si lointaine, fait de grands signes à nos collègues de Camondo Méditerranée.
Latifa Khettabi est maître de conférences au département d’architecture de l’Université Badji Mokhtar-Annaba en Algérie, et membre du laboratoire Architecture et urbanisme. Sa notice auteur, publiée en fin d’article, fait référence à son article La spatialité domestique, transversalités disciplinaires et repères pratiques au revers d’une socio-anthropologie de l’architecture, paru dans la revue Tawassol, sur laquelle on reviendra un de ces 4, c’est-à-dire dans pas longtemps.
Lisez L’espace animalier dans les maisons rurales en Algérie, territorialité vernaculaire, résurgence informelle et controverses institutionnelles, ça vous fera du bien de lire un petit peu.