Geneviève Pons saison 02 épisode 01

En 1952, sur la recommandation de Jacques Adnet, Geneviève Pons entre à la Maîtrise des Galeries La Fayette

Publié par Bertrand Ehrhart5 janvier 2024

Du CAT à la Maîtrise

Avant de prendre la tête de la Maîtrise en 1954, Geneviève Pons produit, depuis 1949 et son retour du Canada et de Scandinavie, pour la Maîtrise. On trouve dans ces productions, déjà, beaucoup de ce qui caractérisera la suite de sa carrière d’architecte d’intérieur.

Une des spécialités de Geneviève Pons: l’architecture et le mobilier pour enfants.

Chambre pour enfants présentée au Salon des Arts de la table 1952:

Geneviève Pons 1952

Photographie parue dans «Formes et vie», 1952 (image en Une), où l’on reconnaît le style Pons, qui donne de la personnalité à ses meubles, singulièrement ses assises, souvent à la fois doucement humoristiques et élégantes:

Geneviève Pons 1952

Tables gigognes, dessin et photographie parus dans « Maison et jardins », octobre-novembre 1952. La légende indique: Trois minuscules tables de formes imprévues à piètement de fer noir se glissent les unes sous les autres. Maîtrise des galeries Lafayette:

Geneviève Pons 1952

Photographie parue dans « Maison française », 1952. Fauteuil:

Geneviève Pons 1952

De nombreux designers et architectes d’intérieur ont travaillé à la Maîtrise des galeries Lafayette, sous la direction de Geneviève Pons. On ne peut s’empêcher de penser à l’un de ses collaborateurs, passé par la Maîtrise avant de devenir le fameux designer que l’on sait, en observant ce fauteuil: Pierre Paulin, lui-même diplômé de l’école Camondo, promotion 1950.

Desserte, 1952:

Une typologie de mobilier qu’on ne trouve plus guère dans les intérieurs du début du XXIème siècle, qui était très courante durant les trente glorieuses, au même titre que, par exemple, le meuble-tv.

Autre typologie caractéristique également des années 1950-1970, qui n’a pas disparue celle-là, mais que l’on nomme autrement. Ici, un « living-room », présenté au Salon des Arts ménagers 1953. On est dans l’immédiat après-guerre, où le soft power américain de la libération bat son plein, où les anglicismes sont souvent synonymes de modernité:

Les archives de Geneviève Pons témoignent de nombreux meubles aux fonctions multiples et aux développements astucieux. Ici, une commode-coiffeuse, 1953, ouverte, puis fermée:

Geneviève Pons 1953

 

Geneviève Pons 1953

Les piètements de fer, le rotin, une économie de moyens, des résolutions fonctionnelles simples, Geneviève Pons a trouvé ce qu’on peut appeler son style dès les années 1940. Ici un bureau-coiffeuse présenté au Salon des Arts décoratifs 1953:

Le travail d’architecte d’intérieur designer de Geneviève Pons est bien représenté par ses archives, riches notamment par leur iconographie de photographies originales et d’une revue de presse bien référencée. Elle exercera, à la direction de la Maîtrise jusqu’en 1972, ce parcours est l’objet du deuxième épisode de cette deuxième saison.

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