L’article propose un Panorama des structures d’enseignement du design en France.
Si on l’enseigne, on suppose que le design existe, alors et après tout.
Jocelyne Le Bœuf pose les bonnes questions avant de dresser ce panorama : « à quelle famille des arts (arts appliqués, design industriel, graphisme, architecture…) le design renvoie-t-il ? » Et aussi « à quelle définition du design se rattache-t-on ? ».
Le contexte historique de la genèse du design en France est brossé de manière synthétique, où les racines de l’enseignement de la discipline sont bien celles des écoles d’arts appliqués et des arts décoratifs, par des initiatives privées (Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie, 1864) ou municipales (école Boulle), où sont rappelés les rôles de la SAD et de l’UAM, les fusions qui aboutissent à l’ENSAAMA, l’évolution sémantique avec l’esthétique industrielle (Jacques Viénot), la création de l’ENSCI, et où l’on s’éloigne maintenant de la séparation idéologique et institutionnelle longtemps considérée comme normale, d’une recherche pratiquée dans les universités, tandis que les écoles forment les praticiens.
Le panorama qui suit met en évidence la diversité des tutelles, qui rend difficile « (…) la définition de standards propres à l’enseignement du design, en tant que pratique professionnelle et discipline ».
Et de conclure « Une meilleure lisibilité des offres de formation apparaît indispensable au regard des discours revendiquant pour le design un rôle essentiel vis-à-vis des enjeux sociaux, économiques et environnementaux actuels ».
L’architecture intérieure, ça n’existe pas, le design non plus.