Il se réfère à La mécanisation au pouvoir de Giedion, qui (p.243) intitule un chapitre de son essai La chaise fait son apparition, vers 1490.
Voilà qui est clair, et il est toujours pratique de pouvoir se donner ainsi des jalons : la chaise, ce n’est pas compliqué, c’est 2 ans avant Christophe Colomb.
Rifkin s’intéresse au développement de l’individualisme et cite Giedion pour argumenter sa théorie selon laquelle la montée de la bourgeoisie va de pair avec une conscience individuelle rompant avec les organisations communautaristes médiévales, d’où la nécessité nouvelle d’une assise individuelle. Giedion lui s’intéresse plus directement à la typologie du mobilier pour examiner les évolutions de la notion de confort dans l’histoire de l’habitat.
Cette référence du Palais Strozzi avec son mobilier novateur est tout de même à placer dans un contexte géographique et historique strictement européen :
Pascal Dibie, dans Ethnologie de la chambre à coucher, évoque en effet (p.284) dans le chapitre intitulé De la natte à la chaise (…) des tables et des chaises figurées en haut-relief sur brique, (…) dans une tombe datée du IXe siècle (…) d’autant plus intéressante que les propriétaires n’étaient pas des personnages de rang élevé (…).
Les chinois, encore ! et déjà !
Ci-dessus, Sgabello, modèle Palazzo Strozzi, peut-être de l’atelier de Giuliano et Benedetto da Maiano, probablement vers 1490, date de l’édification du palais Strozzi à Florence