L’architecture intérieure ça n’existe pas #004

Publié par Bertrand Ehrhart7 avril 2015

La typologie des bâtiments, en architecture, est assez clairement établie, et dispose d’une littérature conséquente en recherche et en histoire. Pour l’architecture intérieure en revanche, pas de typologie bien établie. La proposition que nous faisons ici est la suivante :

Division du champs des programmes d’architecture intérieure en 3 grands ensembles, déclinant des espaces publics, des espaces privés, et la transformation de l’existant.

1-L’architecture d’intérieure intervient dans les espaces d’accueil des gares, des bâtiments publics et de services, des centres commerciaux, dans les bureaux et autres espaces de travail, dans les espaces d’éducation, dans les boutiques et supermarchés, dans les cafés et restaurants…

2-Pour les espaces intérieurs privés, il s’agit pour l’essentiel de l’habitat, individuel, collectif, social, intermédiaire, etc, à l’intérieur desquels on se préoccupe de concevoir les espaces servis autant que les espaces servants, la distribution des pièces, des agencements, de la couleur, des lumières…

3-La réhabilitation ou la reconversion, indissociables du métier d’architecte, procèdent néanmoins autant des spécificités de l’architecture d’intérieur, notamment dans la relation à établir entre les nouveaux espaces et les anciens, entre un intérieur aux nouvelles fonctions et une architecture patrimoniale. La culture et la méthodologie nécessaires aux réhabilitations et reconversions correspondent à un champ de compétences qui appartient, en propre, à l’architecture intérieure.

Cette proposition n’est évidemment pas exhaustive.

Par exemple l’extension de bâtiments, activité transversale aux deux métiers, n’entre pas dans cette typologie, non plus que la scénographie (de spectacles ou muséographique), parfois considérée comme faisant partie du champ des arts appliqués, n’y figure pas non plus.

Ce choix arbitraire correspond à un positionnement prospectif visant à anticiper un monde meilleur dans lequel les architectes d’intérieur participeraient nécessairement, activement et systématiquement, à l’élaboration de tout programme d’aménagement d’espace.

Leurs interventions n’empêcheraient pas la double voire triple casquette architecte-architecte d’intérieur-designer, comme c’est le cas pour les Nouvel, Starck, Wilmotte et autres Decq, mais la spécificité de la spécialité Architecture d’intérieur serait reconnue dans le projet d’architecture, dès l’amont du chantier.

Dans la même thématique

Partager cette page sur :

Le lien a bien été copié !