Le Conseil français des architectes d’intérieur (CFAI) définit la vocation de l’architecte d’intérieur par le fait « (…) de participer à tout ce concerne l’acte de créer et d’aménager les espaces intérieurs tels qu’ils sont définis au troisième alinéa de l’article 4 de la loi sur l’architecture du 3 janvier 1977. »
Le 3e alinéa de l’article en question affirme que « Le recours à l’architecte n’est pas [non plus] obligatoire pour les travaux soumis au permis de construire ou à [l’] autorisation, qui concernent exclusivement l’aménagement et l’équipement des espaces intérieurs des constructions et des vitrines commerciales ou qui sont limités à des reprises n’entraînant pas de modifications visibles de l’extérieur. »
Une définition par défaut, donc, puisque la loi indique seulement que le recours à un professionnel de l’architecture n’est pas obligatoire pour pratiquer l’architecture intérieure. La loi précise en plus que l’architecture intérieure, pour en être, ne doit pas se voir de l’extérieur.
Chacun jugera de la pertinence de cette définition. Qui a le mérite d’exister.
Le CFAI, par ailleurs, se présente comme le garant du sérieux et du professionnalisme des architectes d’intérieur, notamment par un contrôle annuel de ses adhérents. Le problème étant que le nombre d’adhérents au CFAI est loin de correspondre à l’ensemble des acteurs de la profession.
La Fédération nationale des syndicats d’architectes d’intérieur (FNSAI), prolongement de l’OPQAI, se revendique comme étant l’organisation représentante de la profession auprès des pouvoirs publics, des organisations et des institutions.
La FNSAI ne propose pas de définition du métier d’architecte d’intérieur.
L’European council of interior architects (ECIA) propose une charte du métier d’architecte d’intérieur, dont voici une proposition de traduction :
Les architectes d’intérieur sont des médiateurs actifs entre l’homme et son environnement, entre l’utilisateur et son quotidien. Comme agents de communication nous revendiquons le statut de créateur des identités pour les groupes commerciaux avec qui nous collaborons. Nous sommes des créateurs d’espaces intérieurs, avons la maîtrise de notre domaine, et nous garantissons des compétences et des garanties. Nous sommes partie prenante d’une dynamique de la vie économique du pays. Si l’architecture intérieure est « l’art d’aménager l’espace », les échelles diverses de cet espace demandent l’intervention de professionnels qualifiés. Avec des Urbanistes, des Paysagistes, des Designers et, bien sûr, avec des Architectes, les architectes d’intérieur collaborent à l’Architecture.
L’ECIA est représentée au sein de l’International federation of interior architects (IFI), qui propose une définition de l’architecte d’intérieur, dont voici une proposition de traduction :
Fort de sa formation qualifiante, de son expérience professionnelle et de ses aptitudes techniques, l’architecte d’intérieur professionnel accepte les responsabilités suivantes: identifier et résoudre par sa créativité des problèmes liés à la fonction et à la qualité de l’environnement intérieur ; rendre des services relatifs aux espaces intérieurs, comme la programmation, l’analyse du lieu, la production de plans, jusqu’au suivi de chantier ; connaître les systèmes et les composants de la construction de second œuvre, la législation en vigueur, les équipements, les matériaux et le mobilier, préparer les plans, dessins et documents relatifs au design de l’espace intérieur, dans le but d’améliorer la qualité de vie, de protéger la santé, d’assurer des conditions de sécurité et de bien être du public.
Ou de la difficulté à définir ce métier, décidément.
Voir la bibliographie d’une sélection d’ouvrages sur l’architecture intérieure, disponibles à la bibliothèque de l’école Camondo.