L’architecture intérieure ça n’existe pas #022

Publié par Bertrand Ehrhart14 septembre 2018

La galerie La Ferronnerie présente l’exposition par ce texte : l’exposition Envergure met en relation les approches différentes et complémentaires de Stéphane Mulliez et Dominique Dehais quant à la place du corps humain dans l’espace, qu’elle soit conceptualisée et rendue perceptible par le truchement du dispositif proposé par Dominique Dehais ou évoquée plus frontalement dans les assemblages aux visuels très éloquents de Stéphane Mulliez.

Dominique Dehais, à propos de l’installation qu’il propose pour Envergure :

Deux panneaux sont installés en vis à vis, constitués de quatre planches en aluminium laqué. Chaque planche porte une couleur brillante qui lui attribue son identité dans la séquence de l’assemblage. Les planches sont de dimensions anthropomorphes (172 x 46 cm).
Les deux panneaux présentent quatre états de la couleur comme autant de moments de la peinture qui par leur montage dans le chainage de la suite, un, deux, trois, quatre, spécifie l’ordonnance du tableau, son caractère. Installés face à face, les deux panneaux se réfléchissent et mélangent leurs reflets. L’entre-deux produit la place du sujet, il ne s’agit que de cela.

Slide n°4, 2018, laque sur aluminium, 172×184 cm, Dominique Dehais, 2018

Stéphane Mulliez élabore ses oeuvres à partir d’éléments sélectionnés dans une importante collection de revues d’urbanisme et architecture collectées depuis des années. Les jeux graphiques ainsi organisés ont mis en évidence des liens esthétiques forts, les qualités esthétiques des architectures se renforçant mutuellement. Les époques différentes, les formes hétéroclites se télescopent, révélant des inspirations communes à travers l’histoire de l’Art.

Elargissant son point de vue, au lieu des seules représentations d’architectures, elle s’est intéressée aux personnes figurant aux alentours de ces bâtiments : à l’extérieur, autour, à l’intérieur, au loin, de près. Elle a remarqué ainsi que leurs positions, leurs comportements se répétaient régulièrement.

Parallèlement, elle a découvert le travail de la photographe Esther Hovers et son projet False Positives qui témoigne de la présence des caméras et des systèmes de surveillance intelligents susceptibles de détecter un comportement déviant dans l’espace public.
Toutes ces observations l’ont amenée à percevoir avec acuité les positions du corps humain dans l’espace public et dans l’espace privé.

Comment l’urbanisme et l’architecture contribuent-ils à déterminer nos mouvements ? Comment vivent les habitants dans les appartements d’aujourd’hui ? Comment circulent les visiteurs d’une exposition d’art ?

Considérant ces différents éléments, Stéphane Mulliez a travaillé d’une façon plus large sur les relations Architecture/Corps humain.

Galerie La Ferronnerie, 40 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris
Mardi-vendredi de 14H00 à 19H00
Samedi de 13H00 à 19H00

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