Maurice Valay, né en 1926, a suivi le cursus de l’école Camondo de 1948 à 1950, il est de la même promotion que Pierre Paulin.
Dans son autobiographie Les écrans de la mémoire, Maurice Valay présente pp. 270-278 les circonstances qui l’ont amené à poursuivre sa formation à Camondo, tandis qu’en 1948, à la recherche, avec l’aide son père, d’une source de revenus, on lui propose une place de vendeur chez Lévitan, fabricant de meubles boulevard Barbès à Paris :
J’étais à cette époque informé d’une nouvelle école, l’école Camondo ; j’hésitai ; Lévitan était le parangon du mobilier commercial ; réflexion faite, nous déclinâmes finalement l’offre et optâmes pour une formation plus affirmée. La guerre avait décimé les décorateurs, vidé les ateliers, éloigné les clients ; soucieux de former de nouveaux professionnels, Jansen, grand antiquaire décorateur de la rue Royale, en association avec Carlhian et Alavoine, autres importantes maisons de décoration, avait fondé deux ans auparavant le Centre artistique et technique ; situés rue de Monceau, les locaux occupaient quelques dépendances de l’hôtel Camondo, d’où son nom d’école Camondo. Nous prîmes rendez-vous avec le directeur : verrier, graveur, ancien élève de Boulle, Pierre Lardin vit mon dossier multiforme, épais, fourni ; cela l’enchanta ; enthousiaste, il me conseilla vivement de me présenter au concours d’entrée qui aurait lieu fin mai 1948, certain que je serais accepté. La scolarité était de trois ans, je me mis au travail pour préparer le concours d’entrée.
(…) En juin 48, je présente le concours de Camondo : classé troisième, je rentrai par la grande porte ; promotion Mallet-Stevens (…) nous étions dix à avoir franchi le seuil : Jacqueline Renard, Marie-José Drech, Pierre Paulin, Philippe de Valicourt, Antoine Jury, Pierre Fraisse, Antoine de Boigne, Philippe de Mercey, Marc Borand et moi-même. Les cours commenceront en septembre.
Le passage de Maurice Valay à l’école Camondo est également évoqué pp.37-38 dans 1967 au petit écran :
La RTF, qui a besoin de décorateurs capables de réaliser des prouesses avec des budgets réduits (…), engage de très jeunes gens, notamment par le truchement de Pierre Lardin, le directeur de l’école de décorateurs Camondo.
Maurice Valay à propos des décors de Belphégor dans l’émission Au-delà de l’écran, le 28 mars 1965
Maurice Valay deviendra en effet célèbre pour ses décors de cinéma et à la télévision (à la RTF, à l’ORTF puis à la SFP). Un fonds Maurice Valay, versé en 2000, comprenant ses archives personnelles écrites, graphiques et photographiques, est consultable par les chercheurs à l’INA.