« S’il refuse d’intégrer à trois reprises un poste correspondant à sa qualification, il pourra être licencié, comme un vulgaire salarié du privé » Capital, 3 janvier 2011: « La gestion des ressources humaines se modernise beaucoup trop lentement »
Le vocable vulgaire, couramment utilisé en tant qu’adjectif péjoratif, est élevé au rang de nom commun par la revue décor: le vulgaire. Et même plus: Vulgaire avec un « V » majuscule, comme pour lui donner la respectabilité qu’il mérite.
L’opération est une espèce de réhabilitation, prétexte à aborder foultitude de sujets.
Pour preuve, la note de l’éditeur se déploie de la manière suivante: La deuxième livraison de la revue annuelle de l’École des Arts Décoratifs, consacrée à la question du vulgaire, explore à travers des créations, portfolios, entretiens, fictions et textes théoriques la polysémie de ce mot qui incarne toutes les tensions de notre époque, traitant autant de gastronomie et de cinéma que de grossophobie, de paillettes et de fanzines, de gilets jaunes, de Trump et de Poutine.
La question est bien sûr esthétique, quand un jugement de valeur fait considérer parfois certains phénomènes ou modes d’expression comme insupportablement kitsch à une époque, avant que le goût n’évolue et rende ce qu’on trouvait laid un jour… beau le lendemain.
Le vulgaire, ou l’idée courante que l’on s’en fait, donne lieu au choix de l’espèce de caca d’oie de la couverture, avec sa typographie baveuse, au noir qui contraste juste ce qu’il faut de trop pour paraître vulgaire.
Venez tourner la première de couverture du Vulgaire à la bibliothèque de l’école Camondo, ça vous fera du bien de lire un petit peu.