L’article évoque l’histoire de la prison des Baumettes, aujourd’hui en pleine démolition, qui fait l’objet d’un travail patrimonial, avec le MUCEM.
Les Baumettes, théâtre du dernier guillotiné français en 1977, et support de graffitis de détenus en ce qui concerne son architecture intérieure, en voilà, un projet patrimonial !
L’article développe le concept de « patrimoine négatif » :
Les graffitis, qui témoignent de la vie d’êtres humains privés de liberté, et l’évocation-même de la guillotine, génèrent des émotions, forcément.
Mais la nature de ces émotions, qualifiées de négatives par les auteurs, produisent un patrimoine rendu par elles négatif, lui aussi.
Une certaine difficulté muséographique se produit alors, et on le constate d’évidence, lorsque la guillotine ne fut exposée que très rarement et brièvement depuis l’abolition de la peine de mort.
La mise en scène scénographiée ou muséographiée d’un patrimoine témoigne de l’imprégnation et de l’acceptation, par une culture et la population qui la véhicule, d’un phénomène ou d’un objet.
Pour le patrimoine carcéral, il s’avère plus compliqué d’organiser des événements culturels, avec vernissage autour de l’objet guillotine, production d’un catalogue grand public etc.
Lisez « Les Baumettes au musée », ça vous fera du bien de lire un petit peu la revue In Situ.