L’article de la semaine #072

Frédéric Chaume, diplômé de l’école Camondo en 1995, est graveur, dessinateur et enseignant.

Il a exercé quelques temps l’architecture et le design, avant de tout mettre à plat, si l’on peut dire, et de s’adonner à la production d’images en deux dimensions.

Le Frédéric Chaume graveur joue du contraste entre la technique, ancienne, de l’eau-forte, et ses sujets de représentation, très contemporains, comme les grands chantiers qu’on voit fleurir dans les zones urbaines et péri-urbaines.

La précision et la matérialité de ses perspectives sont comme un écho à celles des ouvriers des chantiers du bâtiment. Exemple avec « Et le rideau d’acier se lève », 2015, vue du chantier de la Philarmonie porte de Pantin:

On peut entendre Frédéric Chaume s’exprimer sur son travail dans le petit film que lui a consacré la galerie Le collectionneur moderne, dans le cadre de l’exposition collective La ville hors champs, où la dimension sociale et plus encore empathique, à l’égard du travail ouvrier, est revendiquée.

Plus récemment, à l’occasion de l’énorme chantier des jeux olympiques 2024, il présente une série, Fluctuat ad Capella, représentations gravées du bassin d’Austerlitz, dont on peut voir quelques images, comme celles de nombreux autre projets, sur son site professionnel.

Le Frédéric Chaume dessinateur est sur le motif, au contact des lieux et des gens qui y travaillent.

Il produit moult carnets dessinés et ou aquarellés, préparatoires aux gravures qui suivront.

Exemple avec, toujours, la Philarmonie de Paris en chantier:

Le Frédéric Chaume enseignant exerce (professeur de dessin, forcément), à l’ENSA Paris Malaquais, heureux élèves en archi.

Une table ronde, Représentations du chantier, le voit intervenir, avec d’autres iconographes, à la Cité de l’architecture et du patrimoine, le 13 février 2019.