Image en Une: vue du désert du Namib, en Afrique-du-Sud
On recommande ici régulièrement la lecture des Chroniques d’architecture.
« Pourquoi pousser des étudiants à suivre une formation en laquelle ils ne se reconnaissent pas ? Pourquoi enfermer des étudiants qui se dirigent vers les professions de la maîtrise d’œuvre dans une posture idéologique contre l’acte de construire ? »
Ces deux questions forment le sous-titre de Former des architectes à ne pas construire-Un paradoxe français.
L’auteur rappelle le passage, en 1995, des Ensa, de la tutelle du ministère de l’équipement à celui du ministère de la culture. Il rappelle l’état très dégradé des conditions d’enseignement, conséquence notamment du manque d’investissement accumulé toutes ces années de désengagement de l’Etat.
Il remarque également que, concomitamment à cette situation, l’injonction de la frugalité, relayée par l’ordre des architectes, sonne comme une contradiction -un paradoxe ?- à former toujours plus d’architectes en France.
La frugalité, en architecture, encouragerait les jeunes architectes, à moins construire, voire à ne pas construire du tout.
Lorsque, paradoxalement, on projette une « réindustrialisation de la France », ne faudrait-il pas former des architectes aux processus industriels de construction ?
Nous osons ici une suggestion: lorsque la question du logement est une des missions problématiques à résoudre, lorsqu’une certaine attitude écologique, nécessaire en architecture comme ailleurs, détermine des propositions formelles plus frugales, le métier d’architecte ne s’oriente-t-il pas, mécaniquement vers plus de réhabilitations et de reconversions que de créations ex-nihilo ? Ces pratiques de réemploi de l’existant ne sont-elles pas une spécialité des architectes d’intérieur ?
L’avenir de l’architecture n’est-il pas à chercher du côté de l’intérieur ?
Lisez « Former des architectes à ne pas construire-Un paradoxe français », ça vous fera du bien de lire un petit peu.