L’architecture intérieure ça se chante #011

L'album The Wall des Pink Floyd sort en Grande-Bretagne en 1979, année de l'élection de Margaret Thatcher à la tête du gouvernement, à la suite du "winter of discontent"

Publié par Bertrand Ehrhart7 juin 2023

Image en Une extraite du long métrage « The wall », qui sortira en 1982

Le thème du film et de l’album, très adolescent, de l’isolement, nous interpelle, puisqu’il s’agit, en tirant un tout petit peu la couverture à nous, d’architecture intérieure.

L’album, considéré comme un opéra-rock, fait aussi écho à une autre discipline des architectes d’intérieur : la scénographie.

On assiste à une architecture en train de se construire, à partir de l’intérieur, pourrait-on dire, du subconscient du personnage principal, qui monte un mur, autour de lui, brique par brique: Another brick in the wall.

De l’architecture intérieure, on vous dit.

Dans son idée de départ, induite par son rapport contradictoire au public du groupe, Waters imagine même un mur à construire, sur scène, entre le groupe et les spectateurs.

Le mur, dans l’album, sur la pochette de l’album-même, dans le film ou sur scène, semble être une métaphore où chaque traumatisme ou expérience de vie est représentée par une brique, qui vient s’ajouter aux autres, pour à la fois construire une personnalité et isoler le héros du cruel monde réel.

La cruauté du monde, c’est la guerre, bien sûr, mais il s’agit aussi du système scolaire, qui enferme, formate et standardise, où la typologie de l’établissement d’enseignement rejoint celle de la prison, ou même d’une usine à produire des clones, voire de la chair à canon.

On aperçoit dans le clip officiel, voir le lien plus haut, la salle des profs d’un collège, une salle de classe, le domicile de l’enseignant-bourreau.

L’architecture intérieure ça se chante, dernier article de l’année scolaire 2022-2023, joyeux bon été, rendez-vous en septembre.

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