Ce boulevard illustre la politique de grands travaux lancée dans les années 1970 par Félix Houphouët-Boigny, qui le baptise « Boulevard Giscard-d’Estaing ».
VGE viendra le visiter lors de sa visite d’état en Côte-d’Ivoire en 1978.
Cette voie de 100 mètres de large sépare d’un côté des habitations, de l’autre une zone industrielle.
Pour aller au travail comme pour en revenir, les habitants doivent traverser le boulevard au pas de course, pour éviter de se faire percuter par les camions et automobiles qui circulent en flux dense.
Soro Solo, dans un article diffusé en 2020 sur le site pan-african-music.com témoigne du fait que pas un jour ne se passait sans qu’on n’ait à déplorer la mort d’un piéton tué par un automobiliste.
Alpha Blondy, lui-même témoin, depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel au bord du boulevard, pose la question, dans sa chanson: « Qui donc se préoccupe du cadavre d’un pauvre », tandis qu’un enfant sans vie reste au bord de la voie pendant des heures avant que quelqu’un ou quelque service s’en préoccupe.
Et d’enchaîner sur le fameux refrain dont les moins jeunes d’entre nous se souviennent: « Boulevard Giscard d’Estaing, boulevard de la mort ».Titre phare
Titre phare de l’album « Jerusalem », 1986, Boulevard de la mort.
Cette chanson fait écho, et réciproquement, à l’appel à contributions, jusqu’au 15 avril 2023, lancé par l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, pour le colloque Alpha Blondy, d’hier à demain. Un reggae engagé pour la renaissance de l’Afrique, qui aura lieu les 28, 29 et 30 septembre 2023.
L’appel est agrémenté d’une discographie indicative, ça change des bibliographies.
Ecoutez « Boulevard de la mort d’Alpha Blondy », l’aménagement urbain aussi ça se chante.