Jean Boyer est le fils de l’auteur de chansons Louis Boyer, connu notamment pour Monte là-dessus tu verras Montmartre, tube des rues parisiennes des années 1920, et le frère de Lucienne Boyer, interprète de Parlez-moi d’amour, tube énorme des phonographes et autres TSF dans les années 1930.
Jean Boyer poursuit l’illustration de la vie du peuple français en chansons, avec Pour me rendre à mon bureau, qui sort en 1945, interprété par Georges Tabet.
Georges Brassens, enfant, fut marqué par Pour me rendre à mon bureau, qu’il reprend dans un 2 titres « Georges Brassens chante les chansons de sa jeunesse » en 1982.
Le narrateur explique avoir dû acheter une auto pour se rendre à son bureau, lorsque survint la guerre, et qu’on lui confisque.
Il se procure alors une moto, pour pouvoir continuer à se rendre à son travail, mais voilà la crise de l’énergie, il doit revendre sa moto.
Pour pouvoir continuer à travailler, il investit dans le vélo, mais il se fait voler ses deux-roues au fur-et-à-mesure qu’il les achète.
Ruiné, il prend le métro pour se rendre au turbin, mais voilà que la crise de l’énergie s’étend à l’électricité, la ligne est coupée.
Il finit à pied, ses semelles s’usent, il finit par aller au charbon en marchant sur les mains (l’image en Une propose le point de vue de l’acrobate sur le monde).
Cette série de catastrophes ne pourrait-elle illustrer en partie ce qu’on nous promet mais pas de panique ?
L’architecture intérieure, ça se chante, mais aussi l’aménagement urbain, la mobilité urbaine, le design des transports…
Bonne année etc.