Aujourd’hui, une chanson qui évoque une typologie d’architecture intérieure : un environnement de travail, qu’on imagine administratif. Le texte appelle à améliorer cet environnement.
Jonathan richman écrit The government center en 1972, le groupe s’appelle The modern lovers, qui ne se produira que 4 ans, de 1970 à 1974, et encore, sans enregistrer le moindre titre, leurs maquettes étant systématiquement rejetées par les maisons de disque, tandis que le groupe pouvait prétendre à une certaine notoriété, certes sulfureuse.
Richman reforme le groupe avec d’autres musiciens et enregistre l’album The modern lovers en 1976, dont est issue la chanson The government center.
Le snobisme journalistique raconte que The modern lovers serait un album « protopunk », nous proposons ici d’enlever le préfixe, les chansons sont carrément punks, la manière de chanter, les arrangements et les textes anti système capitaliste, tout est punk.
D’ailleurs l’album sort tandis que les Sex Pistols émergent, qui reprennent le premier titre : Roadrunner.
The government center pourfend le conformisme et la morosité du travail de bureau dans une administration gouvernementale aux Etats-Unis (la musique est si efficace qu’on la croirait britannique, cependant que The modern lovers est un groupe américain), et se propose d’aller, sans tarder et toute la nuit, faire danser les garçons de bureau, et « make the secretaries feel better ».
On apprend que les locaux de travail sont équipés de plein de chaises et de gros bureaux, que les secrétaires collent des timbres sur des lettres, et que l’ambiance n’est pas vraiment joyeuse.
Chacun son métier, la chanson démarre avec « We have a lot of hard work today », là où les agents administratifs collent des timbres, le chanteur se propose d’exercer son travail, qui va consister à faire enfin sourire les secrétaires, à les obliger à se lever de leur siège de bureau, et à danser le rock’n roll toute la nuit.
Ecoutez The government center, et dansez toute la nuit, ça vous fera du bien de danser toute la nuit.