L’architecture intérieure ça se chante #001

On part d’une sentence abrupte, comme toutes les sentences : L’architecture intérieure est à l’architecture ce que la chanson est à la grande musique, prétexte à une nouvelle série produite par le rez-de-chaussée du 266 boulevard Raspail de la bibliothèque de l’école Camondo (tatata…) : « L’architecture intérieure ça se chante ».

Publié par Bertrand Ehrhart21 juin 2022

21 juin 2022, la Fête de la musique a 40 balais

L’exercice consiste à répertorier des titres de chansons qui parlent d’architecture intérieure, dont le récit chanté situe l’action à l’intérieur ou autour d’une architecture (intérieure), et d’en dire quelques mots pour vérifier ce qu’ici on sait depuis un bail : l’architecture intérieure ça n’existe pas, si ce n’est que l’architecture intérieure c’est la vie, puisqu’on y nait, qu’on y vit, qu’on y meurt, qu’on y habite, et, sous la douche ou ailleurs, qu’on y chante.

Pour le premier numéro de cette série, on a choisi Our house, tube du groupe Madness, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais dont les quinquagénaires en échange scolaire linguistique en Grande-Bretagne au début des années 1980 se souviennent.

La chanson Our house est sortie dans les charts, comme on disait, en 1982, et on la retient ici pour plusieurs raisons :

D’abord pour son refrain : « My house in the middle of our street » peut faire supposer qu’il s’agit de s’emparer de l’espace de la rue pour l’habiter.

Ensuite pour son clip, remasterisé récemment, qui fait comprendre que tout se passe à l’intérieur d’un foyer bien anglais de l’époque, pas du tout dans la rue, le « middle of our street » est une indication de l’adresse du logement en question. Avec son esthétique ska bon teint, le groupe Madness a réussi à toucher un énorme public en rendant possible la diffusion d’un style à l’origine bien plus rebelle et anticonformiste, et conquérir le famous Top of the Pop.

Enfin pour la nostalgie que dégage ce titre, comme toute chanson qui se respecte, même si 1982 correspond à l’âge d’or des violences libérales commandées par la main de fer de madame Thatcher, dont les rosbifs n’ont pas fini de payer les dégâts sociaux.

Happy listening et God save the queen.

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