En Une Emmanuel-Louis Mas (1891-après 1956), Statue en morceaux, série Dommages de guerre, 1944 [groupe en marbre de Hugues, L’Homme et sa misère], Charenton-le-Pont, Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie, no MH0124339
Parmi d’autres articles passionnants, il en est un que nous avons retenu, parce qu’il fait écho à de possibles pérégrinations historiques: La guerre au jardin: les Tuileries au coeur des conflits franco-allemands, signé Emmanuelle Héran.
L’autrice passe en revue la multitude de sculptures qui ont orné ce jardin, au fil des deux derniers siècles.
Les rivalités franco-allemandes l’ont pour ainsi dire façonné, depuis l’éphémère révolution communarde de 1871 jusqu’à la libération de Paris en 1944, en passant par les deux guerres mondiales.
L’introduction rappelle que le peintre berlinois Adolf Menzel visite Paris à l’occasion de l’Exposition universelle de 1867; à son retour, il peint Un après-midi au jardin des Tuileries, inspiré par un Manet intitulé La Musique aux Tuileries.
« Il nous présente un jardin cosmopolite, fréquenté par des touristes venus du monde entier, un jardin pacifique, comme une métaphore édénique d’un monde de tolérance et de paix. »
Les rapports entre la France et l’Allemagne allaient vite dégénérer comme on sait.
C’est ainsi que l’on peut désormais visiter les Tuileries et leurs stigmates, dommages de guerre que l’on ne soupçonne pas toujours, et de rappeler les successions de sculptures revanchardes montées puis démontées, ou encore détruites.
L’article reproduit des photographies de ces sculptures de propagande, qui témoignent de l’état d’esprit français avant, pendant et après les trois guerres contre l’Allemagne.
Promenez-vous au jardin des Tuileries à la recherche des impacts de balles prussiennes ou allemandes, ça vous fera du bien de vous promener au jardin des Tuileries à la recherche des impacts de balles prussiennes ou allemandes