L’avant-propos nous rappelle l’étymologie du mot Design, et la nécessité humaine de s’entourer d’objets qui le fonde. Le design est mort, vive la conception d’objets, en quelque sorte, à condition de préserver la planète de nos outrances plastiques, industrielles, déshumanisantes, etc. Du Thierry de Beaumont comme on aime (1).
Jean-Baptiste Auvray (2), lui, constate – courageusement, pourrait-on dire, puisqu’il en est – l’échec historique des designers, héritiers de l’esthétique industrielle, qui avançaient au rythme des mises au point techniques, des progrès du thermoformage et de l’obsolescence.
La boucle est bouclée lorsqu’il est rappelé que le design est aujourd’hui un mot outil, au mieux un préfixe vaguement qualitatif, et que son rôle n’est plus que de définir un style, associé à une époque.
Enfin, si l’on parle d’une discipline ou d’un métier, le domaine est celui des arts appliqués. Ça fait du bien de le lire, on pensait devoir se mettre au franglais pour se faire comprendre des communicants de la profession.
Le terme est signifiant, la créativité (arts) en phase avec le monde (appliqués), conceptuellement pérenne, contrairement au malheureux Design, qui repose en paix désormais.
(1) Voir « Thierry récidive de Beaumont » , notre article du 25 janvier 2015
(2) Ce petit ouvrage est aussi le prétexte, pour Jean-Baptiste Auvray, d’annoncer l’installation à Paris et l’inauguration de sa nouvelle agence, « FAIRE«